Broderies d’images
Aux confins des transparences
Un arbre se cabre
Verdoyant sous l’orage
Dans la brèche du silence
J’entends un pas sur le chemin des solitudes
Écho de la tienne
Bruissements d’âme
Aux abords de l'interrogation
Le soleil enrubanne l’olivier
Plaisante avec lui sur les fleurs du pommier
Jeux à l'envi
Les oiseaux impatients bavardent
Et je sens l’ombre d’une extase
S’abreuver à la source
Où je bois un peu de rêve chaque jour
Écoutes - tu aussi le bruit de l’autre
Ses respirations
Son souffle quand il se tait
Souris-tu simplement comme on rit
D’un geste maladroit
Impuissant à nous reconnaître
J'entends dans l’absurdité de nos vies
Le sang battre sous nos pas
Il se fait tard
Je tire les rideaux de ma pensée
Pour que tu retrouves la tienne
Et je m'abstiens
Repliée contre moi même
La main sur la feuille où tu respires
Encore lointain
Le cœur contre le mur
L’absence sait bien
Ce qu’il me faudrait pour que je dorme un peu
Un lit de fleurs voguant dans la brise
©
Théa Casamance
Bélesbat mai 2010
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