Je voudrais voyager dans les champs de blé
Sur le point de s'embraser.
L'été qui s'installe les fait suffoquer
Supplie le ciel bleu insouciant
De les inonder d'un peu de rosée
Froissement d'une robe entachée de sang
La plaine souffre et se plaint
De l'ignorance des hommes
Le soir tombe sur la mer blonde échevelée
Des vagues ondulent sous une brise légère
Les chemins serpentent sur un océan doré
Entrailles ouvertes où je me jette
Plaies éphémères au fruit de la terre
Je me demande si je dors ou si je rêve
La splendeur de cette journée d'été
Chavire mon cœur
La vie explose je veux tout
Caresser les nuages de ma main fragile
Contempler la beauté insolente de la terre
La nuit étoilée qu'un souffle de tendresse
Câline et fait chanter
Le soleil se baigne dans la mer
Les oiseaux s'envolent dans la lumière
Longtemps j'ai admiré les champs de blé
Accablés dans la chaleur de l'été
Mon voyage terminé
Au beau milieu de mes songes
La pluie enfin est arrivée
©
-Théa Casamance
2005
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire