Enfin je te respire
J'ai longuement attendu ce moment de grâce
Incertaine je t'écoute vibrer
Au rythme de moi-même
Je saisis ce moment de furtive insouciance
Pour te confondre
Tu te glisses comme une couleuvre
Entre mes espaces
Caresses mes attentes
Nourris l'ombre de mes espoirs
J'entends bondir tes battements imprécis
Comme des hyènes approchant leur proie
Soulèvent lentement les respirations
Et je te devine
Ce peu de bruit autour de moi
Me fait tourner la tête
Tous les autres sont maintenant partis
Je ne fais pas la fière
Pourvoyant le vide de mes doutes
Je t'écoute raviver la toile
Qui me retient prisonnière
Je sens les fourmillements du néant m'envahir
Tu me frôles me rassures m'obliges
cotonnement d'absurdes clémences
Je m'abandonne à tes délices
Et m'enroule délicieusement dans ton lit
Un jour il ne demeurera plus ici bas
Que le tumulte des hommes
Hurlant des larmes de rage
Sur une terre déjà froide
Il ne restera alors
Que le silence pour nous sauver
-
Théa
Juillet 2008
2 commentaires:
Bravo!
très beau poème que ne peuvent vraiment apprécier que ceux qui ont su eux-mêmes entrer dans le silence et s'y installer en résistant d'abord à l'envie, instinctive mais culturelle, de le fuir. On n'apprend plus aux enfants à apprivoiser le silence tout comme on ne leur laisse plus le temps d'apprendre à s'ennuyer!
silence, vacuité, méditation, abandon...Merci!.....ANN
merci aussi à toi Anne et à bientôt
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