Tableau de Muciani
Mon âme est si triste
Que de chargements sans voiles
Le mât s'érige fier
Sur le clapotis des eaux
Et la brise qui ourle la mer
Lui distribue encore
Quelques caresses obligées
L’esquif avance droit devant elle
Aveugle et généreuse encore
Oubliant les coups du sort
Et le mépris des regards indifférents
Aurons nous assez de force
Pour atteindre la haute mer
Et choisir aveuglément
Le chemin d’une île impossible
Inévitable échec de la démesure
L’absolu est roi
Dans les tempêtes impuissantes
À nous redonner le moindre espoir
Abandonnée
J'irai jusqu'à l'épuisement de ma ferveur
Dans les horizons splendides
Chercher l’or qui s’écoule de la tendresse
Et redonne à l'aube l'envie du jour
J'irai chercher les derniers trésors
Ceux qui fleurissent de l'amour
Quand il côtoie fervent
Les berges fragiles et lumineuses
Du juste bonheur d'aimer
©
Théa Casamance
Bélesbat 6 nov 2010
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