Ils ont déshabillé Pierre
Pour habiller Paul
Quelle drôle d’idée
L’automne venu
Privé de ses luminaires
Pour sécuriser les pas
Du promeneur solitaire
Et crépusculaire
Qu'il m'arrive d'être,
La petite allée derrière la maison
Restera dans l’ombre
Je n’irais plus saisir l’instant
Où le soleil se couche
Jouant délibérément à cache-cache
A la lisière des grands arbres
Ils n’ont pas averti
L’invalide que je suis
Ils ont fait fi du handicap
Et de la poésie
Que j'allais chercher souvent
Pour oublier douleurs et tourments
Nul n’est venu vers moi
M'expliquer ce qui allait être fait
Supprimer l'éclairage l'installer ailleurs
Oh pardon !
Une personne bien philanthrope
Ouverte et attentive est passée
Mais hélas à postériori
Une personne qui aurait pu
Eviter le dilemme
Trop tard la décision était prise
Aujourd’hui notre poète songe
Bien tristement
Pourquoi vivre aux blés d’or
Peut parfois être un enfer
Et une grande désespérance
Quand insultes et rumeurs
Détruisent les rêves inhérents
A la fatale vieillesse
N’y aurait-il plus d’humanité
Au village des blés d’or
©
Ici ou ailleurs le 5 juillet 2022
Photo et texte Théa Casamance
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