Dans
un petit village de montagne
Si
beau qu’on aurait voulu l’éternité
Pour y vivre et rêver
Deux
canards de barbarie se toisaient
Du
regard depuis un bon moment.
-
Bonjour dis le canard gris
De
nous deux qui donc est le plus joli ?
Le
canard blanc ne baissant pas les yeux
Lui
répondit :
-
Je pense sans me tromper que c’est moi
Lui
rétorqua celui-ci,
-
Vraiment dit le gris
Regardez
bien dans l’onde lumineuse
C’est
mon image qu’elle instruit !
-
Vous êtes bien péremptoire mon ami !
Répondit
le canard blanc toujours immobile,
Leur
petit jeu dura quelques instants
Où nos yeux écarquillés
Jamais ne se lassèrent de savourer
Avec délice l'image sublime
Du
petit pont au pied de la montagne
Merveilleuse...
Ce
que les canards de barbarie ignoraient
C’est
que l’image la plus belle
Était assurément celle des nuages d'or
Qui se reflétaient dans l’eau.
Vous
l’aurez compris
L’orgueil
n’est pas dans la beauté des choses,
Sachez
bien mes amis
Que
c’est elle, qu’il nous convient
De
chercher dans toute chose.
©
Théa
Casamance
Art
et poésie le 29 août 2020
Village
de Bonneval sur Arc
«
C’est la beauté qui sauvera le monde » Dostoïevski
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