Au regard de sa solitude il n’y avait que le
crépuscule qui glissait le long de l’horizon comme le feu d’une passion
négligée par l’autre…tout lui était étranger. Le village avait perdu de son
charme et ne ressemblait ce soir dans la pénombre qu’à un ballet de fantômes
grand-guignolesque. Demain le jour se lèverait sur l’ineffable déploiement de
l’aube et elle aurait oublié ce moment d’incertitude se plongeant avec courage
dans une journée d’occupations qu’elle qualifiait d’inutile. Seule l’écriture
lui donnait l’impression de vivre. Elle éprouvait un plaisir certain à déplacer
les mots les faisant vibrer au rythme d’un cœur qu’elle avait aussi sensible
que les cordes d’un violon. Léa pensait qu’un jour elle pourrait disparaître au
bout d’une nuit de chagrin quand les forces s’épuisent et qu’il ne reste plus
que ce silence qu’elle entendait sans cesse lui ricaner aux oreilles comme le
pire des démons.
Et pourtant, elle l’aimait ce silence! Elle y puisait l’essentiel de ses rêves où elle se plongeait souvent oubliant l’incessant battement d’ailes des incertitudes et de l’indifférence qui l’entouraient. Elle aimait s’y retrouver pour écrire quelques pages qui lui ressemblaient tellement. Écrire de la poésie était sa principale occupation, elle trouvait dans ce style d’écriture, la beauté et la transparence dont elle avait besoin pour regarder la vie se consumer sans trop de chagrin. La solitude l’habitait tellement depuis le départ de son mari pour une autre vie, la laissant seule avec sa dépendance physique et son chagrin!
Et pourtant, elle l’aimait ce silence! Elle y puisait l’essentiel de ses rêves où elle se plongeait souvent oubliant l’incessant battement d’ailes des incertitudes et de l’indifférence qui l’entouraient. Elle aimait s’y retrouver pour écrire quelques pages qui lui ressemblaient tellement. Écrire de la poésie était sa principale occupation, elle trouvait dans ce style d’écriture, la beauté et la transparence dont elle avait besoin pour regarder la vie se consumer sans trop de chagrin. La solitude l’habitait tellement depuis le départ de son mari pour une autre vie, la laissant seule avec sa dépendance physique et son chagrin!
La nuit était
sombre, juste un éclat de lumière derrière les bouleaux, la lune ruisselait de
condescendance, la maison hurlait de son mutisme habituel et la brise lui
tricotait un châle de mélancolie. Elle eut un frisson, peut être devrait elle
rentrer. Elle pourrait prendre froid...
D'un côté ou de l'autre (Nouvelle, extrait)
Léa est une autre (recueil de nouvelles)
Théa Casamance
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire