vendredi 23 mai 2014

Nul ne sait










Nul ne sait le chemin qu’il reste à faire
Le temps ne nous attend pas
Même s’il s’attarde parfois
Cueillir quelques belles caresses
Ou  se pose le temps d’un regard
Quand l’amour se suspend aux arbres
Et que la tendresse rougit nos joues

Le temps n’est qu’un loup
Qui dépèce nos corps
 Si las de marcher sur des chemins 
qui ne mènent nulle part
Il nous fait oublier ce qui est essentiel
 Insatiable bête féroce
C'est pourtant un prédateur
Qui  nous veut du bien 

Il se calme à la montée des eaux
Lorsque que sa proie lui échappe
Plus besoin de savoir ce que l’on devine
Les incertitudes se désagrègent
On oublie le bouillonnement
De l’eau qui brasse de la boue
Blesse les berges et les pieds du passeur
 Le temps ralentit son allure
 Respire se dénoue
C'est l’heure de la contemplation

L’apaisement des images bucoliques
Nous éloignent des agitations du fleuve
Une averse recueille parfois
Les  larmes d’une solitude complaisante
Mais très vite le soleil réchauffe nos âmes
Et fait s’ouvrir les roses
Impatientes de libérer leur parfum

Nul ne sait le chemin qu’il nous reste
Seule la lumière qui resplendit le soir
A la tombée du jour
Et celle qui déploie dans l’aube
Une espérance délibérément choisie
Sait que l’heure est proche



©


Théa Casamance
La Grange le 23 mai 2014







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