Son oreille paresseuse
La tient suspendue à
nos lèvres
Mais elle donnera plus tard
Aux uns et aux autres les nouvelles
Aux uns et aux autres les nouvelles
Celles qui la font
vivre et tenir
Celles qui la rendent utile
Celles qui la rendent utile
Son pas n’est plus assuré
Et son cheminement difficile
Lui fait la
silhouette bien fragile
Elle
semble ce jour bien fatiguée
Mais continue
d’écouter
Pour dire encore et
encore
Pour que le lien
entre nous reste fort
Avant de partir j’ai
touché sa main
pour lui éviter
d’autres maux
Juste pour la protéger
puisque j'étais souffrante un peu
puisque j'étais souffrante un peu
Nous nous sommes regardées
Émues un instant complices
J’ai senti alors cette
peine qui agace
Au regard de la
vieillesse
Me souvenant de ces
instants
À jamais gravés dans
ma mémoire
Quand l’heure de
m’endormir
Me tenait éveillée
Et que seuls parvenaient
à me bercer
Le bruit de la
machine à coudre
Et l’image de ma mère
Qui cousait sous la lampe allumée
Qui cousait sous la lampe allumée
©
Théa Casamance
La Grange le 1er décembre 2013
La Grange le 1er décembre 2013
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire