Poison qu’on ingurgite chaque jour
comme un goutte à goutte mortel
Le temps s’enfile comme un délire
Et nous submerge de ses provocations
Il fait vraiment trop chaud
le ciel s’étire à l’infini gorgé de chaleur
La nuit palpite à l’agonie
Et la ville gazouille de bruits insolites
Recroquevillé dans tes sanglots
Il pleut sur tes rêves
des larmes dégoulinantes et glacées
Dont le fiel abreuve tes lèvres sèches
Il te faut marcher le long de ces chemins
Où des mains se tendent encore
Blanches et odorantes
Pour éponger ton front humide
Prends la besace et le bâton
Des portes claquent sur les jardins
où les fleurs s’épuisent
sans eau pour qu’elles se redressent
Le silence désormais braille
Il faudrait bien qu’il se taise
pour n’écouter que ce cœur qui bat encore
malgré le poids du chagrin
Dure réalité je te hais
laisse moi disparaître dans le feu de tes ténèbres
ou me baigner de nouveau à la source
Un mince filet d’air court sur ma peau nue
le sommeil fragile nécessaire
fait battre mes paupières
et dérobe les derniers bris de ma pensée
Théa Casamance
18 aout 2012
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