Elle grelote dans l'enfer du soleil
Qui chauffe la dune depuis quelques jours
Et nébulise l'horizon à fermer les frontières
À la désinvolture de ses rêves
Le printemps lui fait peur
Les ailes qu'il déploie pour habiller ses regards
Exacerbe la mélancolie qui l'habite
Elle ne connaît le rythme des saisons
Qu'à travers les élans de son cœur
Et la lumière des nuits à oublier le jour
Cet air de renouveau qui braille
Contre ses soupirs
Vogue sur des nuages de frayeur
Alors que les oiseaux palabrent insolents
Sur les arbres encore démunis
Pourquoi fuit-il sa douceur
A-t-il peur des brassées de fleurs
Que le vent sème à la fenêtre
Où est-ce son parfum qui l'entête
Les yeux fermés elle respire avec ferveur
Ce qui lui reste de bonheur
Le souffle du vent qui joue dans ses cheveux
Et cette rivière de sable
Qui glisse glaciale entre ses doigts
La vie s'enfuit à tire d'Elle
Songeuse elle pense à l'unique voyage
qui lui reste à faire
L'unique voyage encore nécessaire
Pour qu'elle survive
Celui de changer de regard
Théa
Bélesbat, 24 Mars 2009
1 commentaire:
"Elle grelote dans l’enfer du soleil"
J'aime particulièrement cette image qui donne le ton à ton poème teinté d'une grande mélancolie.
Toujours un plaisir de te lire.
Lotus
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